Monaco Economie 109

11 le moyen et long terme devraient aussi per- mettre à Monaco de devenir une vitrine et un laboratoire des technologies innovantes dans le domaine de la mobilité, du contrôle du bruit ou de la pollution… et montrer ainsi des choses qui ne se verraient pas ailleurs. Quel est d’ailleurs l’impact de la transition numérique sur le budget de l’Etat ? © Depositphotos / AndrewLozovyi Si l’on regarde uniquement l’impact budgétaire, la transition numérique se chiffre à 32,6 millions d’euros, ce qui équivaut à 2,5% du budget de l’Etat. Cela reste une somme très significative, mais on ne peut pas dire qu’elle soit exces- sive, pour moi cela représente d’ailleurs plus un investissement qu’une dépense. Nous mettons en œuvre nombre de poli- tiques par définition transversales, qui pour certaines entraînent des résultats rapides et visibles alors que d’autres se chiffreront et s’analyseront sur plusieurs années. Le numérique va permettre, par exemple, à l’administration de mieux travailler, avec des personnels qui seront redéployés et que l’on utilisera différem- ment. C’est aussi cela l’intérêt de cette transition. Au niveau de la ville et de l’Etat, les investissements concernant la smart city et le smart country devraient aussi amener des retombées écono- miques. L’économie numérique peut regarder vers l’intérieur, avec une e ad- ministration plus performante, mais elle doit surtout être tournée vers l’extérieur pour être source de développement, de diversification, de création d’emplois et de valeurs. La Principauté doit donc véritablement se positionner sur les nouvelles technologies et s’inscrire dans cette nouvelle révolution industrielle. De la même manière que nous avons une transition énergétique à mener, il faut que nous soyons prêts à envisager, en- core plus que par le passé, une transition économique tournée vers le numérique. Comment est structurée, aujourd’hui, la place financière monégasque et comment voyez-vous son évolution dans les prochaines années ? Elle est très bien structurée et continue d’évoluer. Le nombre d’établissements bancaires reste stable, mais les sociétés de gestion ou de fonds d’investisse- ment ont plus que doublé en 10 ans. Aujourd’hui, nous avons entre 90 et 100 acteurs agréés en Principauté, avec plus de 120 milliards d’euros d’encours gérés, ce qui est une très belle réussite. Mona- co est une place qui a su s’adapter aux exigences normatives et juridiques, sans pour autant que cela ait un impact néga- tif sur son développement. L’évolution de la place se fera dans les prochaines années à travers les clients résidents. La totalité des banques installées à Monaco sont des succursales ou des filiales de grands groupes internationaux, vous pouvez donc à partir d’une entité moné- gasque avoir accès à tous les services de ces groupes à travers le monde. Ce qui est un avantage non négligeable. Les éta- blissements financiers et les sociétés de gestion à Monaco sont d’ailleurs en train de se voir confier davantage d’avoirs à administrer. Les personnes qui n’étaient peut-être pas convaincues de l’existence de telles compétences à Monaco, ne les contestent plus aujourd’hui, le challenge est donc en passe d’être réussi. Nous devons donc, à l’avenir, nous concentrer sur cette clientèle qui est à la fois exi- geante, professionnelle et internationale pour poursuivre et accélérer le dévelop- pement de la place monégasque.

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