Monaco Economie 108

Liana Caso Bertaggia Directrice de Publication 3 Éditorial « L’enfer c’est les autres » est sans doute la citation la plus connue de Jean-Paul Sartre. On ne peut pas avoir de conscience et être seul au monde, être « conscient » inclut automatiquement le concept « des autres » et chacun d’entre nous doit forcément s’adapter à l’esprit des autres et nous nous battons tous pour exister. Mais comment interagissons-nous avec les autres ? En apparence avec le corps ou en tout cas par notre manifestation physique au monde. Mais cette vision reste très limitée, puisque je suis un petit peu plus qu’une présence physique que les autres peuvent reléguer au rang « d’objet ». Les autres détiennent le pouvoir de « m’immobi- liser » dans un être qui est une infime petite partie du grand tout. Avec cette analyse, le regard implacable des autres peut me rendre fragile, faible ou incomplet. Bien que je puisse être d’accord avec Jean-Paul Sartre sur le fait que les autres peuvent parfois rendre nos vies douloureuses, je sais aussi qu’ils peuvent être la source d’un bonheur infini. Chaque individu peut être aveuglé par l’obscurité et être limité dans sa vision, sans voir la profondeur de quelqu’un ou de quelque chose, alors qu’il peut être inondé d’une lumière qui éclaire tout. Cette lueur ne permet pas seulement de voir les autres plus claire- ment, plus profondément et plus complètement, elle donne aussi la possibilité à chaque individu de mieux voir le divin qui est en lui et peu importe si ces moments sont éphémères, ils n’ont pas de prix et restent inoubliables. I would contend that Jean-Paul Sartre’s most famous quote is “Hell is other people.” One cannot have consciousness and be alone in the world – therefore being “conscious” automatically includes the concept of “the other”; and each of us must automatically accommodate ourselves with other minds – all of us fighting for existence. But how do we interact with others? The obvious way is through the body or our physical manifestation in this world. But this very limited vision – the fact that I am little more than a physical presence for others may relegate me to feeling like “an object”. Others hold the power to “immobilize” me into a being that is only an infinitely small part of the whole; with this analysis, the gaze of others makes me fragile, weak and incomplete. Though I may agree with Jean-Paul Sartre that at times others can make our lives painful, I would argue that others can also bring us infinite happiness. Each individual can be blinded by a certain darkness – not seeing depth in anyone or anything and limiting their vision - just as they can be surrounded by light, flooding everything around and within. This radiance not only allows to see others more clearly, deeply and completely – it can also lead each individual to better see the divine within themselves; and no matter how fleeting these moments may be – they are priceless and unforgettable. « Nous sommes comme les feux d’artifice Vu qu’on est là pour pas longtemps Faisons en sorte, tant qu’on existe, De briller dans les yeux des gens De leur offrir de la lumière Comme un météore en passant Car, même si tout est éphémère, On s’en souvient pendant longtemps » Calogero – “Les Feux d’Artifice” “We are like fireworks For our lives are short-lived Let’s make sure that while we live, We shine in the eyes of others Let’s offer them Light Like a shooting star as we go by For however fleeting it all is, We won’t soon forget” Calogero – “Les Feux d’Artifice”

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